Depuis le temps que j’en rêvais

Il est des sentiments qui dépérissent au fil du temps. Et d’autres qui subsistent. Ma flamme pour les avions de chasse est de cette sorte-là. Cette passion est venue très tôt. Mes amis étaient fascinés par les petites voitures. Ils en avaient des barils entiers. Mais en ce qui me concernait, je n’aimais rien tant que les avions de chasse. Il n’y avait pas une étagère dans ma chambreétait presque invisible avec toutes les maquettes qui y étaient suspendues. L’un d’eux ne me quittait jamais. Et lorsque mes camarades proposaient de jouer avec leurs petites voitures, je simulais un bombardement aérien et m’en allais retrouver mes chers avions. J’étais un garçon un peu bizarre, de l’avis de tous. 🙂 Je suis aujourd’hui un grand garçon, bapteme en avion de chasse mais cette adoration-là m’accompagne toujours. On trouve toujours des maquettes d’avion de chasse dans la salle à manger. Il fallait donc bien qu’un jour, je grimpe à bord d’un véritable avion de chasse pour un vol extraordinaire. Et c’est ce que j’ai fait il y a quelques jours, à bord d’un MiG-29. Ca faisait si longtemps que j’en rêvais que j’étais persuadé que le vol serait une cruelle déception. Que j’allais sortir de l’appareil et de me dire que c’était juste un Space Mountain amélioré. Mais la réalité a dépassé mes rêves. Quand nous sommes revenus à l’aéroport, je ne pensais à rien : un sourire niais éclairait mon visage. Et rien que d’y penser, en fait, je le sens revenir sur mon visage pendant que je rédige ce billet. Parce que j’ai eu beau attendre ce vol pendant des années, c’était encore mieux que ce que j’avais imaginé. Il y a des moments où je dois reconnaître que j’ai dû lutter pour ne pas céder à la panique. Ce vol s’est avérée tellement intense qu’il me paraît impossible à décrire. D’ailleurs, j’ai hésité à rédiger un billet sur le sujet. Et il est clair que je serais incapable de vous décrire ce que j’ai vécu. Pour décrire ce qu’on ressent quand on met son uniforme de vol. Lorsqu’on entre à bord du cockpit. Et lorsque, dès le premier tonneau, on pèse soudain cinq fois son poids. Il n’y a aucun mot pour raconter ça. Mais il fallait au moins que je le clame haut et fort : j’ai volé à bord d’un Mirage ! Retrouvez plus de renseignements sur l’organisateur de ce vol en avion de chasse.